Les cloches de l'église baroque encouragent le soleil qui commence lentement sa course dans un ciel d'azur pur et semble s'étirer après un long sommeil derrière les montagnes, découvrant une à une les couleurs de Guanajuato. Assise à la terrasse de "la Tasca de Paz", nous essayons de nous réveiller doucement, avec du café et à grand renfort de jus d'orange pour profiter ensuite des merveilles sucrées de cette ville théâtre. Comme éclôt une fleur de nopale, Guanajuato s'est ouverte peu à peu sous nos yeux fatigués du voyage en bus. Les camions qui approvisionnent les étalages du marché couvert étaient les premiers à perturber le sommeil des rues. La tête emmitouflée dans mon poncho acheté sur un achalandage du marché de San Juan de Guadalajara, des bouts du passé venaient agiter ma quiétude (...). Un molcajete d'impressions fugaces avait pourtant laissé son empreinte tout près de mon coeur. C'est la troisième fois que je découvre Guanajuato. Déjà, le soleil se fait plus pressant sur notre peau et la chaleur tombe à travers le parasol qui nous abrite mal. Nadia dort à moitié, le coude prêt à tomber sous le poids de son cou. Le livre d'Agustin est posé sur la nappe jaune du petit déjeuner et me donne envie d'écrire. C'est un objet de pouvoir, pas au sens où l'entend Carlos Castaneda dans Les enseignements de Don Juan, mais plutôt parce qu'il me rappelle le respect et l'admiration que j'ai pour la culture de mon ami, pour son ouverture d'esprit et sa folie à demi-teintée, pour sa volonté qui ne le tire jamais tout à fait de ses rêves de beauté infinie. La frase negra. Je le lirai comme l'on déguste un nectar, en mordillant la pulpe du fruit, en décortiquant les saveurs pour déviner la partition qui compose l'harmonie du texte.
Absolument aucune idée !!! Ce que je sais, c'est que je continue d'essayer, pas tous les jours, pas toutes les semaines, pas tous les mois. Mais quand ça vient, ça vient. Ça réécrit, ça efface, ça recopie, ça développe, ça voudrait raturer parfois. Et puis il y a le Mexique, alors ça vaut le coup d'écrire, forcément, non ? A vous de voir (enfin, "vous"... même si "vous" est un gars qui n'avait rien à faire entre 2 et 3 heures du mat., c'est toujours bon à prendre !).
Rechercher dans ce blog
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Très beau levé de solei..Toute la magie de Guanajuato, comme si j'y étais à nouveau.
Bises
Enregistrer un commentaire